LA MALTRAITANCE "DES VIEUX"
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KGD-7M7iYzs L'IMMORTALITE A BREVE ECHEANCE.
Sud-Ouest dimanche du 8 juillet 2012. Texte de Dominique Delage.
QUAND LE NAUFRAGE SE DOUBLE D'UN CAUCHEMAR.
VIELLESSE LA MALTRAITANCE DES PERSONNES AGEES EST UN PROBLEME AUSSI TABOU QUE MASSIF. AUTOUR DUQUEL LA NOUVELLE MINISTRE ENTEND SE MOBILISER.
C'est passé complétement inaperçu. A la mi-juin a été célébré la 7e journée internationale de la maltraitance envers les personnes âgées.
Même la toute nouvelle ministre des "vieux pimpins", la Bordelaise Michèle Delaunay, a découvert l'existence de cette date inscrite à l'agenda, en prenant son maroquin.
Agée de 65 ans, la ministre des Personnes âgées et de la dépendance fait elle-même partie des "vieux pimpins" qu'elle se permet du coup de désigner ainsi affectueusement "je ne suis pas la seule "personne âgée" du gouvernement, puisqu'on appartient à cette catégorie à partir de 60 ans. On reçoit d'ailleur un papier de l'administration. Cela ne fait pas plaisir à tous les sexagénaires", note, amusée, la ministre, qui rêve de changer l'intitulé de son ministère pour : ministère de l'Age et de l'Autonomie.
Le sujet est moins anodin qu'il n'y paraît. Avec l'allongement de l'espérance de vie, qui est en France de 77,8 ans pour les hommes et de 84,5 ans pour les femmes, est apparrue une nouvelle tranche d'âge entre l'âge mûr et le début de la vieillesse, dont la ministre Delaunay est l'incarnation même. "L'apport de ma génération à la stimulation cognitive des personnes âgées va être internet. Un vieux qui tweete ne vieillit pas" dit la ministre. Une tendance lourde "au non vieillissement" qui perturbe encore plus l'appréhension du phénomène de la maltraitance envers les "vieux".
600 000 VICTIMES.
Car qui est "vieux" ? Et à partir de quel moment devient-on un "vieux" vulnérable ? Les spécialistes parlent désormais de "vieillesses plurielles". Mais l'association Alma France (ALLO MALTRAITANCE DES PERSONNES AGEES) subventionnée pour recevoir des appels téléphoniques sur cette question au numéro 39 77 continue de borner à 60 ans son public cible. C'est à dire si le sujet, appelé à concerner de plus en plus de monde, est encore flou. "On en est au stade où se trouvait la maltaitance des enfants il y quarante ans, c'est-à-dire nulle part', écrivait il y a peu une agence américaine, alors que le phénomène est pourtant mieux pris en compte outre-Atlantique.
Il est pourtant loin d'être marginal. Selon les chiffres publiés par ALMA FRANCE, la maltraitance toucherait 5% des personnes de plus de 65 ans et 15 % des plus de 75 ans, soit 600 000 personnes en France. Toujours selon Alma, 75 % des personnes maltraitées vivent dans leur propre logement, 17 % dans des institutions et 8 % chez une membre de leur famille.
Des chiffres tirés des appels reçus par ALMA (18 000 en 2011) qui ne sont que la partie émergée de l'iceberg. La répartition des catégories de maltraitance s'établit comme suit :
- 25 % de négligences,
- 18 % de maltraitances psychologiques,
- 14 % de maltraitances financières,
- 11 % de maltraitances physiques,
- 7 % de maltraitances civiques,
- 6 % de maltraitances médicales.
Le profil des victimes est à 62 % FEMININ, à 67 % de plus de 80 ans et souffrant de dépendance physique ou psychologique plus ou moins lourde.
LES PETITS FAITS
Cela étant posé, comment aller plus loin ? Depuis une dizaine d'années le voile s'est peu à peu levé. Des "codes de bientraitance" on été établis, des embryons de contrôle ont été mis en place, souvent à l'interface des associations et des Conseils généraux. Et des médiations ont été essayées en direction des familles et des établissements. Autant de petits pas en deçà de la réalité d'un phénomène protéiforme concernant une population de plus en plus massive. "AU DELA DES MALTRAITANCES "PENALES"? IL EXISTE UN IMMENSE DOMAINE OU DE PETITS FAITS, OU QUELQUES MOTS, OU L'ABSENCE DE POLITESSE, OU QUELQUE INDIFFERENCE, S'ILS ATTENTENT AU SENTIMENT DE LA PERSONNE VULNERABLE D'ETRE RESPECTEE, RECONNUE, ENTENDUE, PEUVENT DEVENIR DES MALTRAITANCES", résume Jérôme Pellissier, auteur de la "Guerre des âges", dans le rapport d'Alama. Un sujet où tout un chacun peut se mettre en scène.
Pour avoir vécu, et atteint l'âge de la vieillesse le même que celui de Mme Delaunay, je sais qu'il y a une nouvelle maltraitance de la part des enfants. Une fois sortis d'affaires et mariés ils trouvent une raison fallacieuse pour couper les ponts avec leurs parents et refuser de les voir quoi qu'ils leurs arrivent. Nous le voyons sur les plateaux de télévision, on peut en rire, et se dire que ces émissions sont créées en toute pièces pour faire de l'audimat, mais c'est absolument faux, c'est un fait de note société actuelle. Est-ce de la maltraitance ?
Le comble est que ce sont les "vieux" parents qui culpabilisent, qui font des examens de conscience, qu'ont-ils fait qui n'allait pas ? Mais rien, pour la plupart, ils ont fait de leur mieux pour élever leurs enfants, mais dès que les jeunes habitués à être trop gâtés n'ont plus besoin d'eux, de leur attention, de leur argent, de leur énergie, ils les gênent, ils sont de trop. Les enfants ont leur vie, leurs propres enfants, leurs amis, leurs loisirs, leur travail, s'occuper des vieux, leur téléphoner (pourtant ils aiment téléphoner), c'est du temps gâché inutilement. Et puis la vieillesse leur revoie une image qu'ils ne veulent pas imaginer. Ils ont honte de ces "vieux", en plus ou moins bonne santé, moins cultivés, moins beaux, moins énergiques, moins riches qu'eux qui sont élevés dans la société. Alors, loin des parents, ils ont des amis auxquels il peuvent raconter des parents inventés de toutes pièces et des souvenirs induits.
J'ai rencontré des enfants qui pouvaient être considérés comme maltraités par leurs parents, manque de nourriture, d'attention, de confort, de soins. Ces enfants là, une fois devenus adultes étaient pleins d'indulgence pour leurs "vieux" et de tendresse pour leurs parents défaillants qu'ils aimaient inconditionnellement.
Nos jeunes pour la majorité sont prévenants, mais il y a des exceptions... Le nombre de morts à cause de la canicule en est l'exemple, on ne peut demander à l'état de prévenir tous les besoins des citoyens, et bon nombre de ces personnes sont mortes faute d'attention envers elles de la part de leur famille. Mais il ne faut pas trop le dire, car dans de pareils cas toute la population se sent coupable, mais enfin, ce sont les familles qui doivent être en première ligne. Il est fort possible que la dernière pensée de ces mourants ait été pour leurs enfants, mais aux mois de juillet et d'août 2003, les jeunes profitaient de leurs vacances bien méritées en pensant leurs parents bien plus solides qu'ils ne l'étaient réellement. Et leur étonnement a été grand !
A l'heure actuelle parmi les "jeunes" qui a du temps à passer avec les "vieux", c'est-à-dire s'intéresser à eux de façon à ce qu'ils parlent de leurs problèmes ?
Et les "vieux" qui ont tellement eu l'habitude de protéger les "jeunes" ont-ils envie de les incommoder avec leurs problèmes ?
Je pense sincèrement qu'il y a des lois à réviser, pour que ceux des familles qui mettent de la bonne volonté pour aider les "vieux" en aient un avantage quelconque, ne serait-ce que pour leur rembourser les frais d'essence lorsqu'ils les suivent d'un hôpital à l'autre, le temps passé lorsqu'ils font des démarches et autres activités qui vont de pair avec les maladies graves,
Malgré l'allongement de la vie on nous a expliqué que l'âge du vieux en bonne santé au lieu d'être repoussé s'était rapproché, donc entre 60 et 65 ans le "vieux" vieillit et peut commencer à être une charge de plus en plus lourde pour ceux qui l'entourent, s'il y en a.
Actuellement ceux qui ont la capacité d'oublier leurs "vieux" chez eux, à l'hôpital, dans une maison de retraite, au final chez le notaire ont les mêmes avantanges que ceux de la famille qui se sont dévoués. C'est la prime à l'indifférence, car tout le monde a trop bien compris qu'un "vieux" qui ne va pas bien est toujours une perte temps, l'argent c'est selon les cas, mais le temps est plus ou moins incompressible.
Rien n'est fait pour qu'une égalité de l'aide aux "vieux" soit mise en place dans les familles, le cas est le même entre les enfants, qu'entre les cousins d'oncles et de tantes sans descendance, car ce sont les femmes qui s'y collent, donc elles sont dévouées de nature.
Ou bien la société dans son ensemble a-t-elle intérêt, sans hypocrisie, que les "vieux" vivent le moins longtemps possible ?
Il est toujours bon de rappeler que les "jeunes" d'aujourd'hui seront les "vieux" de demain, et il faut que tout le monde y réfléchisse pour laisser à l'humanité un peu d'espérance.
Oublier ses vieux est-ce de la matraitance ?
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Le 1er janvier 1994, vers 14 h je vais souhaiter la bonne année à ma Mémé qui est dans une maison de retraite, je la cherche dans sa chambre, dans la salle à manger pièce de réception, elle n'y est pas, je m'inquiète, je demande au personnel de la maison de retraiteI où elle se trouve ? ils ont vite fait de me la montrer, elle est, sur son fauteuil roulant, endormie dans le débarras...
Un jour je vais la voir, elle a un énorme coquard, je n'ai jamais su comment cela lui était arrivé, le ne bougeait pas de son lit et se déplaçait en fauteuil roulant.
En 1990, j'ai fait remarqué au directeur de la maison de retraite de Mémé qu'avec son fauteuil roulant, la porte de la salle de bain étant trop étroite, elle ne pouvait pas accéder au lavabo, Mémé aimait se passer un gant de toilette sur le visage. Bien mal m'en a pris, le directeur très en colère, m'a menacée de me rendre ma Mémé, et comme il n'y avait pas d'autre maison de retraite, le silence était de mise. Une fois de plus j'ai constaté que j'avais le don d'énerver.
J'ai d'autres histoires de Mémé en maison de retraite, mais à chaque jour suffit sa peine... Chaque fois que j'allais la voir elle pleurait et menaçait de se jeter par la fenêtre. Elle ne se rendait pas compte que sa chambre était au rez-de-chaussée.
En 1990 à la même époque, j'avais Maman en soins palliatifs à Bordeaux, et je vous raconterai, Maman, l'impossiblité de se garer à proximité "de la maison médicalisée" et autres broutilles.
Sans oublier, mon oncle Henri Duchein et ma tante Marguerie Billard, sans enfant mais avec beaucoup de neveux pour l'héritage, partis de la rue Barreyre à Bordeaux, en maison de retraite à Pessac qui m'ont faite faire tous les hôpitaux de Bordeaux et de la CUB, tour à tour, jusqu'à leur maison de repos à Léognan à moment donné, tout cela dans ce même laps de temps.
Quant, à 40 ans on est comme moi obligée de constater comment se passent la grande vieillesse et la grande maladie, on n'est pas étonnée du pourcentage de personnes âgées qui se suicident.
L'alerte canicule qui demande à ce que les membres des familles s'intéressent aux personnes âgées de leur famille est cruel en un sens, car il met en relief, le désintérêt que portent certains enfants vis-à-vis de leurs vieux parents.
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Suite au décès de Jean-Luc Delarue sur France 2, le journaliste de 13 h le 24.08.2012, a fait parler un de ses anciens collaborateurs qui a regretté qu'il y a quelques jours le malade ne répondait plus sur son portable, ni même à ses textos. Ce qui lui a permis d'en déduire qu'il était parti bien seul. Pour avoir cotoyé de grands malades, je trouve absolument stupide que les biens portants s'attendent à ce que les mourants aient les moyens physiques de répondre au téléphone ou d'écrire des textos et même la possibilité de faire la conversation. Quel manque d'empathie! quel égo surdimensionné! s'ils se vexent d'un tel comportement. Qu'ils restent dans le monde merveilleux des fées et surtout, qu'ils se taisent.
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Je suis passée à Parempuyre et j'ai trouvé très agréable la maison de retraite médicalisée. Près du centre, pas très haute, bien exposée et claire, avec les personnes âgées sur la terrasse en train de profiter du soleil. Mme de François et son équipe ont fait du bon travail.
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"Quelques heures de printemps" film de Stephane Brizé sera en salles le mercredi 19 septembre. Il traite du choix de la fin de vie, avec Vincent Lindon et Hélène Vincent.
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Le 21.09.2012, j'étais à la caisse d'une grande surface et derrière mois se tenait une personne d'un certain âge, entre 55 et 60 ans. Pour passer le temps je lui ai dit : "Tout augmente et je plains les femmes seules retraitées" ce à quoi elle m'a répondue : "C'est mon cas, je suis retraitée et seule, j'habite une HLM, et je paye 390 € de loyer par mois pour un T3 et sur ma retraite c'est beaucoup." je lui ai demandé si elle avait une aide, effectivement elle touchait une APL, mais comme pour arrondir sa fin de mois elle allait faire des vendanges qui rentreraient en compte dans sa déclaration d'impôts, elle avait peur qu'on lui réduise le montant de l'APL. Elle a conclu fataliste, "c'est la vie..." Combien sont-elles ces personnes qui disent c'est la vie, parce qu'il faut bien trouver un sens aux événements qui leur arrivent. Dans les grandes surfaces j'en rencontre de plus en plus de ces femmes, entre deux âges, seules qui me racontent leurs conditions de vie avec courage et dignité.
LES RICHES RETRAITES, c'est le témoignage de Delphine de Vigan dans son ouvrage : "Rien ne s'oppose à la nuit" page 434 : "Quelques mois après sa mort, lorsqu'il m'a fallu remplir la déclaration fiscale de Lucile, j'ai découvert que le montant mensuel de sa pension de retraite, après réclamation et réévaluation, s'élevait à SIX CENT QUINZE EUROS CINQUANTE. Lucile payait un loyer de DEUX CENT SOIXANTE-DOUZE EUROS, le compte était vite vu. Elle aurait préféré crever que nous demander quoi que ce soit, me suis-je dit, puis j'ai pensé que c'était exactement ce qu'elle avait fait, et j'ai beaucoup pleuré.C'est une idée qui me revient souvent."
Le mère de Delphine de Vigan avait travaillé toute sa vie, même dans son enfance, comme manequin. Pour plusieurs raisons, elle se suicide. C'est un roman, qui contient une grande part de vérité,concernant le montant de la retraite, il est exact, ce n'est pas de la fiction.
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Trouver une Ehpad rapidement, c'est ou cela a été notre problème quand nos parents, oncles et tantes devenus soudain infirmes ou très gravement malade à un âge avancé, ou non, il y a fallu leur trouver un moyen de placement en quelques jours sur Bordeaux ou Blanquefort. A Blanquefort en 1990 le délai d'attente était de 3 mois, que faire de la personne pendant ce temps là ? où la mettre pour qu'elle ne soit pas placée trop loin de sa famille ? donc isolée. Avec le papyboom le problème risque prendre de l'ampleur...
Le problème est aussi financier, le montant moyen des revenus d'une personne âgée étant de 900€ par mois et celui que demande l'Ehpad s'élevant à 2 280€ dans le public et à 2 800€ dans le privé on peut être inquiet. Bien sûr certaines personnes ont l'aide sociale que le conseil Général verse à ses bénéficiaires, pour les 22 Ehpad de Bordeaux seulement 11 sont habilitées à recevoir cette aide, ce qui induit des délais d'attente d'au moins deux ans. Pour les autres qui ne peuvent pas attendre, il faudra que les familles trouvent la différence soit 1 380€ ou 1 900€ par mois pour combler la différence. Dans certaines familles les petits-enfants qui ont quelques revenus doivent payer pour les grands-parents, et cela occasionne des tensions entre les générations. Dans d'autres cas les enfants sont obligés de vendre un bien immoblilier très rapidement pour payer la maison de retraite ou bien l'un d'entre eux doit veiller et s'occuper de la personne âgée souvent au détriment de sa propre santé, car quand les parents ont en général 85 ans les enfants ont entre 60 et 65 ans et commencent eux aussi a être un peu fatigués.
Le problème est sensible et peu agréable pour tous, car angoissant, les enfants préférent s'occuper de leur propres enfants et la personne âgée culpabilise d'être à la charge de ses enfants ce dont elle n'a pas l'habitude. La société de son côté n'est pas tendre avec les vieux qui lui coûtent cher, voir les problèmes des caisses de retraite, et des retraites complémentaires. Pour que tout aille mieux il faut que les papyboomeurs aient disparu nous dit-on.
N° de la plate-forme des Clic : 0800 00 33 33.
Nos voisins allemands ont trouvé une solution, certains envoient leurs parents en slovaquie où le prix des maisons de retraite est moins honéreux environ 1 000€ par mois. En prévisions des années à venir avec l'abondance de vieillards d'autres pays à bas coût construisent de maisons de retraites. Il ont compris que c'était un commerce rentable et qu'il était profitable de maintenir les personnes âgées en vie le plus longtemps possible et ils les attendent. Ils éviteront qu'elles meurent de solitude et du manque de communication parce qu'elles ne connaissent pas la langue du pays et que leurs enfants ne leur rendent pas visite. Donc, en France, l'euthanasie bien présentée est presque moins cruelle...
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En Virgnie et en Californie un fabricant a créé des mobil-homes médicalisés pour les personnes âgées qui veulent rester indépendantes et près de leurs famille, plus précisément dans leurs jardins. Depuis son habitation l'enfant peut surveiller son parent habitant dans le mobil-home, avec tous les systèmes d'alarmes, grâce à des écrans. Ce fabricant est très mal accepté par les maisons de retraites qui y voient une concurrence, pourtant de cette façon les parents ne sont pas oubliés des enfants qui, souvent, comptent sur la maison de retraite pour tout leur assurer même l'affection filiale ! dans beaucoup de cas, loin des yeux, loin du coeur, et puis on n'a pas le temps...
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Le 16.02.2013 à 13h15 et à 20h20 - Laurent Delahousse jounaliste à France 2 a présenté un reportage réalisé par une équipe de cette chaîne, très beau, et peut-être gênant pour certains, sur l'EHPAD Les Vergers des Balans en Dordogne, qui suit avec dévouement et affection les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer lors leur fin de vie. Le personnel y est nombreux.
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Le 18.03.2013 - 7 h 20 France Inter un reportage intéressant sur l'Hospitalisation à Domicile des personnes en fin de vie. Il a été constaté que de nombreuses personnes désireraient mourir à leur domicile dans un cadre qui leur est familier afin d'avoir un peu de pouvoir encore prendre quelques petites décisions, mais que c'est loin d'être le cas, car de nombreux facteurs les en empêchent, cependant, dans certaines localités c'est possible (personnellement je l'ai constaté près de Langon).
Pour le rendre réalisable, il faut avoir le matériel médicalisé, le local qui s'y prête, et le personnel soignant qui viennne faire les soins de toilette et les consultations nécessaires pour adapter les médicaments à l'évolution de la maladie afin que le patient souffre le moins possible. Cependant les familles et les conjoints sont encore les personnages prépondérants de cet accompagnement, leur présence étant nécessaire en continue. Il est prévu d'adapter l'aide à la fin de vie en prennant en compte la fatigue physique ou morale des proches. Il est à souhaiter que ces soins palliatifs à domicile prennent de l'ampleur dans toutes les régions.
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Aujourd'hui 07.07.2013, j'ai écouté un reportage sur la société chinoise, et j'ai pensé que beaucoup de personnes âgées françaises aimeraient que leurs enfants aient pour eux la même attention et affection que les enfants chinois ont pour leurs parents. Il a été raconté que le plus beau jour de la vie d'un chinois a été le jour où enfin il a eu l'argent nécessaire pour payer un logement à ses parents, cela semble à contre courant en France pays où les parents ne donnent jamais assez à leurs merveilleux enfants, éternels adolescents insatisfaits. Au contraire en Chine les enfants devenus adultes doivent aller rendre visite à leurs parents au moins deux fois par mois. Je souhaite à la Chine de conserver ses traditions et de ne pas se laisser envahir par les nôtres où il est de bon ton parmi les jeunes intellectuels de scier la branche qui les a nourris dès qu'il n'ont plus besoin d'elle pour vivre (un procès à charge sera fait aux parents, qui seront bien entendu dans leur tort). Quoi que fassent les enfants français, partir sans laisser d'adresse, par exemple, ils sont sûr d'hériter des économies de leurs parents, et comme le coffre fort leur sert de tradition et de coeur pourquoi se priver d'un temps précieux de loisirs à rendre visite aux vieux parents. Bonnes vacances à certains jeunes français trop gâtés bien entendu selon les moyens des familles, mais rien que dans les vides greniers on peut se rendre compte à la vision de la quantité de jouets revendus que les enfants sont très, très gâtés et ce n'est bon pour personne.
"ABANDONNER C'EST TUER LENTEMENT" affiche la S.P.A au sujet des animaux. Quand il s'agit d'humains c'est le crime parfait...n'est-ce-pas ? il suffit d'attendre que le temps passe et il fait son oeuvre à votre place, pas de coupables, pas de punitions, pas de lois pour défendre les vieux abandonnés.
Il y a des lois anti-tabac pour nous protéger des méfaits du tabac, mais de la cruauté et de la perversité pas grand chose lorsqu'elles n'éclatent pas au grand jour dans un pitoyable fait divers. En attendant quel plaisir malsain, mais bien réel éprouvent les bourreaux du haut de leur toute puissance car eux ils sont dans l'incapacité de souffrir d'une douleur autre que narcissique, j'allais oublier, ou financière. L'affect est une terre inconnue.
"LE BAL DES EGO" de Laurent SCHMITT aux éditions Odile Jacob.
Entendu du France-Inter le 22.06.2014 de 9h à 10h :"Ce que je veux, comme je veux" des princes tout puissants, surtout issus de parents nés de l'autre côté de la Méditerranée au Maroc par exemple.
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Personnes âgées : 34 % des Français prennent ou ont déjà pris soin d'un proche.
Selon un sondage Opinion Way, une majorité de Français ne se sont jamais occupés d'un proche âgé.
La solitude familiale des personnes âgées se confirme en France. Un sondage Opinion Way pour l'Association Le Parloir révèle que trois français sur dix (34%) prennent ou ont déjà pris "soin d'un proche âgé en perte d'autonomie qui a besoin d'aide au quotidien". Cette étude sera publiée ce dimanche 06 octobre 2013 à l'occasion de la journée des Aidants.
A la question "Prenez-vous soin d'un proche âgé en perte d'autonomie qui a besoin d'aide au quotidien", 12% des personnes interrogées ont répondu "je prends soin en ce moment d'un ou plusieurs proches" et 22% "je me suis occupée par le passé d'un ou de plusieurs proches".
La majorité des personnes interrogées (53%) ont répondu "je ne me suis jamais occupée d'un proche, mais je ne laisserais pas un proche sans assistance", alors que 13% des sondés ont dit ne s'être jamais occupé d'un proche et n'avoir jamais envisagé de le faire.
En cas de perte d'autonomie, les Français pensent "pouvoir compter au quotidien" sur leur conjoint (77%), leurs enfants (69%), les services sociaux (57%) ou une association (51%).
Pour les 94% des sondés, les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour soutenir les personnes âgées en perte d'autonomie en renforçant les aides fiancières permettant l'accès aux structures d'hébergement temporaire. Pour 88%, c'est en améliorant les congés familiaux existants et en aménageant le temps de travail et pour 78%, il s'agit de développer les lieux d'échange de parole et de soutien.
Sondage réalisé par internet du 02 au 04 octobre auprès d'un échantillon de 1 046 répondants de 18 ans et plus, représentatifs de la population française.
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Vers le 23 octobre 2013 deux personnes âgées, l'une à Bordeaux, l'autre à Blanquefort ont été découvertes mortes depuis plusieurs temps chez elles. Le journal Sud Ouest a titré, pour la personnes de 95 ans morte à Bordeaux que personne parmi les riverains et les commerçants ne connaissaient : MORT D'UNE "INVISIBLE".
AGES ET ISOLES : COMMENT AGIR ?
En marge de cette triste affaire. Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées, a présenté hier à "Sud Ouest" le programme MONA LISA, "mobilisation nationale contre l'isolement social des âgées". Il s'agit d'un programme qui va être testé et évalué en 2014 dans cinq territoires en France, dont la Gironde. "Notre objectif est qu'il n'y plus de zone blanche, de secteurs où ces personnes ne sont pas repérées. L'Idée de ce programme est de créer un réseau, dans chaque territoire, rassemblant, les associations, le Département, les Centres communaux d'action sociale, les caisses de retraite, pour partager les informations et les expériences. Ce réseau s'appuiera, dans chaque territoire où il est testé, sur une association référente - en Gironde, les Petits Frères des pauvres. Il sera renforcé par des volontaires du service civique, et comptera un coordinateur par région et trois salariés au niveau national. En fait, le programme Mona Lisa, dont Brigitte Ayrault est l'ambassadrice, est un levier pour créer une mobilisation citoyenne, le ministère venant en renfort : les pouvoirs publics, les professionnel, ne peuvent pas tout... L'enjeu est majeur : l'isolement social est un facteur important de perte d'autonomie."
"Une personne âgée qui s'isole, c'est le début de la dégringolade, note de son côté Véronique Fayet. Quand un riverain ou un médecin signale les difficultés d'une personne âgée isolée au Clic, notre guichet unique pour les personnes âgées nous nous déplaçons toujours."
Pour info voici le numéro de ce Clic (Centre local d'information et de coordination) : 05 57 89 37 37.
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Un cas maltraitance ?
Michèle DELAUNAY laisse sa place à Laurence Rossignol le jour où sa loi devait être présentée. (S.O. du 10.04.2014).
"JE L'AI APPRIS VIA BFMTV" Mme Delaunay a eu 67 ans le 7 janvier 2014.
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Pour les parents maltraittés par leurs enfants, une plateforme téléphonique 08victimes qui vous écoutera et vous conseillera. Elle est ouverte 7/7 jours de 7h à 21h au N° 08 842 846 37 appel non surtaxé. (les victimes de vols et autres peuvent téléphoner elles seront aiguillées selon le cas).
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021