Poème de Jean Francoeur
OURADOUR-SUR-GLANE
Que l'homme est odieux, que l'homme est misérable
De tuer pour tuer son frère son semblable,
De semer sur ses pas la haine et la terreur,
De céder à l'antique instinct de la fureur !
Que l'homme est odieux, que l'homme est méprisable
De singer à jamais le crime qui l'accable
Dans un élan bestial pour imposer la peur,
Cet homme est-il vraiment l'oeuvre du Créateur ?
......
Les femmes, les petits pénètrent dans l'église
Où le Divin Sauveur dans la pénombre grise
Semble les rassurer d'un regard apaisant,
Lui qui laissait venir à lui tous les enfants.
......
Mais les femmes bientôt devinère le drame :
On tuait leurs maris, leurs pères... Puis les flammes
Jaillirent de partout et l'infernal brasier
Transforma le lieu saint en horrible charnier.
L'enfer aux pieds du Christ, était-ce concevable ?
Mon Dieu que l'homme est fou, que l'homme est haïssable
Quand il frappe de mort ses pareils innocents
Et tente par le feu de se laver du sang !
.....
Oradour, Oradour, pauvre petit village,
Témoin accusateur d'une horde sauvage,
Vas-tu montrer enfin aux hommes le chemin
De la paix, de l'amour pour tout le genre humain ?
Bègles, le 19 juin 70 (extraits) JEAN FRANCOEUR - Jean-Roger DUPITOUT
POETE DE LA RESISTANCE
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021